Pour être qualifié comme accident du travail, celui-ci doit tout d’abord, évidemment, être en lien avec le travail. Il doit donc se produire sur le lieu de travail, ou ailleurs si le salarié est amené à se déplacer pour son travail, durant les horaires de travail. Il doit y avoir un lien de subordination entre le salarié et son employeur, et le salarié doit être sous les ordres de l’employeur au moment où l’accident se produit. L’accident est présumé d’origine professionnelle dès qu’il se produit dans les locaux de l’entreprise, même durant les temps de pause. Un accident survenu durant une formation professionnelle, même en dehors des horaires habituels de travail, est aussi présumé relever de l’accident professionnel.
Si un accident survient durant les horaires de travail sur le lieu de travail, il y a présomption d’imputabilité, c’est-à-dire qu’il est présumé être un accident du travail par défaut, à moins que l’employeur n’apporte la preuve du contraire. Inversement, si l’accident a lieu en dehors des horaires de travail ou hors du lieu de travail, c’est au salarié d’apporter la preuve qu’il s’agit bien d’un accident du travail.
Un accident au travail doit aussi être soudain, contrairement à une maladie professionnelle : il doit provenir d’un événement ou d’une série d’événements, lesquels doivent pouvoir être datés précisément. Troisième et dernière condition, le fait accidentel doit provoquer des lésions. Elles doivent apparaître soudainement suite à cet événement et peuvent être corporelles ou psychologiques : coupure, brûlure, douleur musculaire apparue soudainement à la suite du port d’une charge, malaise cardiaque, choc émotionnel consécutif à une agression commise dans l’entreprise… Un décret du 30 mars 2011 recense les lésions rentrant dans le cadre d’un accident du travail.