Plusieurs normes ISO ont été élaborées pour encadrer avec précision l’usage des couleurs dans les environnements industriels et publics. Ces normes ont pour but de garantir une signalisation visuelle cohérente, efficace et compréhensible par tous. Les couleurs codifiées ISO se retrouvent ainsi dans différents documents normatifs, chacun dédié à un aspect spécifique de la sécurité ou de l’identification. Parmi les normes les plus couramment utilisées figure l’ISO 3864, qui traite de la signalisation de sécurité. Elle établit une correspondance claire entre certaines couleurs et des messages universels : le rouge est associé au danger, à l’interdiction ou à l’arrêt, comme c’est le cas pour un bouton d’arrêt d’urgence ; le jaune signale un avertissement ou un besoin de prudence, typique pour alerter d’un sol glissant ; le vert est réservé aux éléments liés à la sécurité, tels que les sorties de secours ou les trousses de premiers soins ; le bleu, quant à lui, indique une obligation ou donne une information, comme le port du casque dans les zones à risque. Ces conventions visuelles, bien ancrées dans les pratiques industrielles, s’inscrivent pleinement dans la logique des couleurs codifiées ISO.
En complément de cette norme, l’ISO 7010 vient renforcer la cohérence visuelle en définissant les pictogrammes de sécurité à utiliser conjointement avec les couleurs normalisées. Même si son contenu est principalement graphique, cette norme s’appuie étroitement sur les couleurs codifiées ISO définies par l’ISO 3864. Grâce à cette cohérence entre couleurs et symboles, la signalisation gagne en impact et en lisibilité, rendant les messages plus accessibles pour l’ensemble du personnel, quel que soit leur niveau de formation ou leur langue maternelle.
Une autre norme essentielle dans le domaine industriel est l’ISO 20560, qui s’applique spécifiquement à l’identification des tuyauteries transportant des substances potentiellement dangereuses. Cette norme, encore récente, modernise l’approche de codification des fluides par couleur, en proposant un code uniforme applicable à l’échelle mondiale. Les couleurs codifiées ISO y jouent un rôle fondamental : le jaune est utilisé pour désigner les gaz inflammables, le rouge pour les liquides inflammables, le vert pour l’eau, le bleu clair pour l’air comprimé, et le gris pour les vapeurs. Des bandes secondaires peuvent être ajoutées afin de préciser la nature exacte du fluide contenu, par exemple en indiquant s’il s’agit d’un produit toxique ou corrosif. Ce système contribue à éviter les erreurs d’intervention sur les installations, en fournissant une lecture rapide et fiable de la fonction de chaque tuyau.
L’application cohérente de ces normes dans les environnements techniques renforce non seulement la sécurité, mais aussi l’efficacité opérationnelle. Les couleurs codifiées ISO offrent ainsi un repère visuel immédiat qui facilite le travail des techniciens, ingénieurs et intervenants extérieurs. En harmonisant la signalisation à l’échelle internationale, elles permettent à toute personne formée selon ces standards de comprendre immédiatement les dangers ou les obligations, quels que soient le pays ou le site industriel dans lequel elle intervient.