LES RISQUES DES TRAVAUX EN MILIEU CONFINE
LES RISQUES DES TRAVAUX EN MILIEU CONFINE
1. Des milliers de salariés concernés :
Réseaux d’égouts, canalisations, galeries techniques, silos, cuves industrielles… les espaces confinés se caractérisent non pas par leur exiguïté mais par le risque d’une atmosphère appauvrie en oxygène ou toxique, voire explosive. Les personnes travaillant dans ces lieux sont donc exposées à des risques d’intoxication auxquels s’ajoutent les risques de chute de hauteur ou de noyade. En cas d’orage par exemple, il suffit de quelques secondes pour qu’un réseau d’assainissement soit totalement inondé à la suite d’une montée des eaux !
les espaces confinés sont des espaces impropres à une activité humaine permanentent en raison de leurs manque d’accessibilité, de leurs exiguïté, de leur absence de ventilation naturelle ou de la toxicité de ses émanations. Les espaces confinés sont des volumes creux totalement ou partiellement fermés comme les citernes, les cuves, les réservoirs ou les puits. En général cet espace est occupé uniquement pour des travaux d’entretien, de maintenance ou de nettoyage
Le risque d’accidents spécifique aux espaces confinés concerne des milliers de salariés, dans de nombreux secteurs d’activité : agriculture, industrie, BTP, éolien, eau et assainissement… C’est pourquoi l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) a émis un certain nombre de recommandations techniques et organisationnelles. Le code du travail impose par ailleurs à l’employeur une obligation de formation renforcée, spécifique aux risques rencontrés.
2. Les risques dans un espace confiné :
Ce sont surtout l’accessibilité difficile pour les opérations de secours et la mauvaise aération qui rendent le travail dans des espaces confinés dangereux. Les risques les plus courants sont les suivants :
- Les risques chimiques en espaces confinés: L’accumulation de gaz toxiques, de vapeurs inflammables, de poussières ou un manque d’oxygène (hypoxie, anoxie) est un risque évident dans les espaces confinés et insuffisamment ventilé. Les effets d’anoxie dus à l’appauvrissement du taux d’oxygène présent dans l’air en dessous d’un certain seuil, se traduisent par différents symptômes pouvant aller jusqu’à la perte de connaissance et diminuent les capacités d’alerte et de réaction.
- Les risques biologiques en espaces confinés: Le contact avec des eaux usées contenant des micro-organismes, lors des travaux d’exploitation ou d’entretien dans les espaces confinés (notamment dans les égouts…), expose les travailleurs à une grande variété d’agents biologiques pathogènes avec possibilité de contamination cutanéo-muqueuse, pulmonaire ou digestive à l’origine de sinusites, de diarrhées, de nausées, de surinfection de plaies, d’infestations parasitaires, d’hépatites ou encore de la leptospirose en cas d’installation accessible aux rats : les milieux confinés, humides, proches des locaux à ordures ménagères ou réseaux d’égout, dans des sous-sols, caves ou vides sanitaires insalubres, dans lesquels se trouvent fréquemment les canalisations et installations de chauffage, sont propices à la prolifération d’agents infectieux bactériens ou viraux et de rats. Aussi, les travailleurs en espaces confinés sont exposés à des risques de maladie par inhalation ou contacts cutanés ou oculaires par éclaboussure, avec des eaux usées, des matières organiques en décomposition, des moisissures, des déchets biomédicaux (aiguilles, …), ou objets contaminés ou morsures d’animaux infectés.
- Les risques traumatiques en milieu confiné: Les glissades, les pertes d’équilibre sont souvent provoquées par les sols défectueux ou un trébuchement contre un obstacle non repéré, par un accès délicat (échelle d’un puits ou escalier étroit), faute de bon éclairage dans un espace non prévu pour un travail habituel. Les déplacements en espace confiné sur un sol souvent inégal, encombré, mal éclairé, humide et glissant, induisent de nombreux risques de traumatismes : plaies, fractures et entorses dues aux chutes de plain-pied, coupures aux mains et aux pieds, corps étrangers dans les yeux … Les chutes de hauteur sont provoquées par l’état dégradé ou l’absence d’échelons ou par des marches d’accès détériorées. Les postures de travail contraignantes dans un espace exigu (torsions, position accroupie, agenouillée voire couchée, bras en l’air…), entrainent des troubles musculosquelettiques très fréquents à l’origine de nombreux accidents du travail : les lésions de la colonne vertébrale, les douleurs des poignets, des épaules, etc., ainsi que les traumatismes aux genoux et aux chevilles sont particulièrement fréquents. Les travaux dans des espaces restreints et peu éclairés (sous-sols, vides sanitaires, …) entrainent une forte sollicitation des membres supérieurs (bras tendus ou en l’air, assemblage d’éléments par vissage). Les pathologies ostéoarticulaires concernent d’abord les tendinites du coude (épicondylite et épitrochléite), des poignets, puis les tendinopathies de l’épaule.
- Les risques électriques en milieu confiné : Les équipements, appareillages et câbles électriques en espace confiné peuvent être anciens, mal entretenus. Par ailleurs, les besoins en alimentation électrique nécessaires, notamment pour le fonctionnement de tous les outillages électriques, éclairages et prises temporaires exige des packs de batteries pour les équipes de maintenance. Les installations électriques sont toujours particulières à l’espace confiné, ne sont pas répétitives et par suite, soumises à de nombreux aléas ou situations inhabituelles. La possibilité des contacts avec des conducteurs électriques et des pièces nues sous tension est ainsi gravissime, en particulier dans un milieu humide. L’électrisation/électrocution par contact avec un conducteur sous tension ou par utilisation d’outillage mal entretenu ou de prises défectueuses peut se révéler mortelle.
- Les risques d’incendies et d’explosions en milieu confiné : La propagation du feu dans un espace confiné est un risque redoutable, surtout avec la présence d’hydrocarbures (carburants ou solvants organiques), de méthane, de fuite d’une canalisation de gaz naturel et de poussières combustibles. Toutes les poussières combustibles, dont celles des céréales en silos, sont susceptibles d’exploser ou de brûler. La concentration de poussières doit atteindre un seuil minimum d’explosivité dans un volume restreint et confiné. Les sources d’ignition peuvent être l’arc de soudage ou autre la flamme nue, les surfaces chaudes des moteurs, les étincelles crées par les frottements de pièces métalliques l’une sur l’autre ou produites par les matériels électriques défaillants, l’auto-échauffement ou l’auto-inflammation de matières organiques (céréales dans les silos, …). La formation d’un nuage de poussières peut être produite par la mise en suspension par courant d’air de tas ou de couches de poussières déposés sur le sol et sur les parois.
- Les risques acoustiques et thermiques en milieu confiné: Les sources de bruits dans les espaces confinés sont amplifiées par la réverbération des ondes acoustiques sur les parois, créant un environnement plus bruyant : les nuisances sonores ont pour conséquences les effets auditifs comme la surdité avec déficit auditif temporaire ou définitif, les acouphènes, mais également non auditifs comme les impacts sur la fatigue et le stress. L’exposition à la chaleur ou au froid se rencontre dans les métiers s’exerçant en espace confiné: peu de circulation d’air, pollution de l’air, taux d’humidité fort, sont des facteurs aggravants du risque thermique : risques de malaise général et de crampes musculaires en cas de forte chaleur, engelures et lésions cutanées ou vasculaires. En cas de refroidissement des extrémités, diminution de la dextérité et des performances musculaires, incapacité à effectuer des mouvements fins, vigilance mentale réduite en raison de l’inconfort causé par le froid ou la chaleur.
- Les risques psychologiques en milieu confiné: Les risques d’angoisse, de panique claustrophobique sont inhérents à la situation d’enfermement dans un espace confiné: il s’ensuit des comportements instinctifs et incontrôlés qui aggravent la dangerosité de l’activité avec des réactions inadaptées face à une situation imprévue ou perçue comme dangereuse.
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